« Je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire qui a été d’une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, parce que c’est un cauchemar, supportable » , a-t-il poursuivi, vêtu d’une veste bleu foncé, pull et chemise. « Je me bats pour que la vérité triomphe » , a encore dit l’ancien président, 70 ans, qui a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs prononcée le 25 septembre.
Sous les yeux de son épouse Carla Bruni et de deux de ses fils, Pierre et Jean, l’avocat général, Damien Brunet, a demandé que « soit fait droit à la demande de Nicolas Sarkozy » de le libérer sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec témoins et co-prévenus. « Il est constant que M. Sarkozy présente des garanties de représentation indéniables, tant ses attaches familiales sur le territoire et ses intérêts patrimoniaux sont connus de votre cour » , a-t-il observé. « Ces garanties de représentation en justice sont rarement réunies à un tel niveau devant votre cour » .
Une première dans l’Union européenne
Nicolas Sarkozy a été incarcéré un peu moins d’un mois après sa condamnation. Cette détention inédite pour un ex-président de la République a suscité de vifs débats. Il s’agit aussi d’une première dans l’Union européenne, où aucun ancien chef d’Etat n’a connu l’emprisonnement. A l’instar de Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France, plusieurs responsables de droite ont dit souhaiter que leur ancien champion sorte de prison.
