Depuis la suppression de la taxe d’habitation, les services publics ont plus de mal à identifier automatiquement les foyers éligibles. Résultat : en 2024, seuls les anciens bénéficiaires ont reçu le chèque sans démarche particulière. Une plateformea bien été ouverte pour que les ménages non repérés puissent faire la demande mais elle a été très peu utilisée : à peine 176 000 chèques attribués, alors qu’un million de foyers auraient pu y prétendre. En 2025, une nouvelle méthode basée sur les données fiscales et les contrats d’électricité permet de cibler 3,8 millions de bénéficiaires. Mais ils étaient 5,7 millions les années précédentes. Entre 1,5 et 2 millions de ménages pourraient donc être privés du chèque énergie.
Une aide qui arrive trop tard, et peut-être en baisse
Cette année, l’envoi a été décalé à novembre au lieu du printemps à cause du retard budgétaire. Un changement de calendrier qui a fragilisé 6 bénéficiaires sur 10 : difficultés de paiement, coupures, restrictions d’énergie… Pire encore : le budget du chèque énergie pourrait être réduit en 2026. Après un premier recul dans la loi de finances 2025, une nouvelle baisse de 225 millions d’euros est envisagée.
Les associations appellent à réagir
Face à cette situation, les organisations familiales demandent :
- la restauration urgente des crédits destinés au chèque énergie,
- une révision des critères d’éligibilité,
- et une hausse significative du montant de l’aide, qui n’a pas été revalorisée depuis 2019.
Elles alertent notamment sur un point : le plafond de revenus ouvrant droit au chèque est désormais inférieur au seuil de pauvreté, excluant de nombreuses familles pourtant très vulnérables.
