Crise politique : Emmanuel Macron nommera un nouveau Premier ministre d’ici vendredi soir

« Pourquoi ne pas essayer la gauche ? »

« Pourquoi ne pas essayer la gauche ? » a d’ailleurs proposé la ministre de la Transition écologique du gouvernement démissionnaire, Agnès Pannier-Runacher, ce jeudi sur Ici Nord . « Je fais un constat : on a essayé la droite, on a essayé le centre, alors pourquoi ne pas essayer la gauche ? » a-t-elle expliqué. « Si on veut effectivement donner de la stabilité au pays, il faut qu’on puisse s’accorder sur les quelques points, et il y en a beaucoup en réalité, qui nous permettent avec la gauche d’avancer » , a ajouté cette figure de l’aile gauche du parti Renaissance, fidèle depuis son entrée en politique en 2018 à Emmanuel Macron.

La nomination d’un Premier ministre issu de la gauche susciterait cependant l’ire de la droite. Le patron des Républicains Bruno Retailleau a ainsi indiqué qu’il refuserait de participer à un gouvernement dirigé par un Premier ministre de gauche ou macroniste, lors d’une réunion jeudi soir avec les parlementaires de son parti.

Si les Républicains devaient entrer au prochain gouvernement, Bruno Retailleau a défendu une « participation exigeante » , conditionnée à ce que « l’on connaisse le nom du nouveau Premier ministre et qu’on reparle du fond » , ont indiqué à l’AFP des participants à cette réunion qui s’est tenue après la prise de parole sur France 2 de Sébastien Lecornu.

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L’hypothèse Jean-Louis Borloo

Dans les coulisses, le nom de Jean-Louis Borloo résonne de plus en plus fort pour une possible nomination au poste de Premier ministre. « Chiche ! » , s’est exclamé le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, à l’idée d’une nomination à Matignon de cet ancien ministre de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy.

« Ce serait un sacré pari (…) mais j’aurais plutôt envie de dire chiche ! » , a affirmé le chef de file des sénateurs socialistes sur franceinfo , vantant « quelqu’un qui, lui, renverserait la table » car « il connaît la musique et saura gérer » . « Cela ne remplace pas notre volonté initiale de gouverner ce pays » , a toutefois tenu à préciser Patrick Kanner, désignant les socialistes comme « les mieux placés pour mettre en œuvre les politiques que nous pensons être les bonnes pour le pays » .