L’ombre d’un affrontement entre la Russie et les pays membres de l’Otan
Dans une interview accordée à la chaîne américaine NBC, Volodymyr Zelensky a durci le ton. Cette fois, il ne s’agit plus seulement d’une menace pesant sur les pays frontaliers de la Russie, mais d’un risque bien plus large. “Nous pensons que Poutine va déclarer la guerre à l’Otan” si les États-Unis venaient à réduire ou à retirer leur soutien à l’organisation, a-t-il averti. Une déclaration lourde de sens alors que Donald Trump, fidèle à sa ligne isolationniste, a déjà brandi la menace d’un retrait américain de l’Alliance atlantique, jugeant les pays européens trop peu engagés financièrement.
Zelensky redoute les conséquences d’un tel scénario et s’interroge sur l’ampleur des ambitions russes. “Je ne sais pas si les Russes voudront 30% de l’Europe, 50%, je ne sais pas. Personne ne le sait. Mais ils auront cette possibilité.” En d’autres termes, si l’Otan se fragilise, Moscou pourrait saisir l’opportunité d’élargir son emprise bien au-delà de l’Ukraine. Une mise en garde qui laisse planer le spectre d’un basculement stratégique dont l’Europe pourrait être la première victime.
© Shutterstock Zelensky alerte sur une possible guerre entre la Russie et l’Otan si les États-Unis réduisent leur engagement
Une menace russe qui prend de l’ampleur dans ces pays
Bien avant l’alerte lancée par Volodymyr Zelensky, les services de renseignement danois avaient déjà tiré la sonnette d’alarme. Dans une note publiée le 11 février, ils évoquent la possibilité d’une attaque russe contre l’Europe d’ici à cinq ans, un scénario qui deviendrait plausible si “l’Otan est perçue comme militairement affaiblie ou politiquement divisée”. Tout reposerait sur la position des États-Unis, et notamment sur celle de Donald Trump, dont les hésitations sur le maintien de son pays au sein de l’Alliance atlantique pourraient peser lourd dans la balance.
Les experts danois pointent un changement de stratégie du Kremlin. Depuis 2022, la Russie reconstruisait ses forces militaires en pleine guerre contre l’Ukraine. Mais depuis 2024, l’effort s’est intensifié, non plus pour se redresser, mais pour se renforcer dans l’optique d’un affrontement direct avec l’Otan. Ce réarmement accéléré, soutenu par la Chine, l’Iran et la Corée du Nord, placerait Moscou en position de force. Selon leurs estimations, une offensive contre les pays baltes pourrait être lancée dans les deux ans suivant la fin de la guerre en Ukraine, avant un élargissement du conflit vers l’Europe.
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