Magnésium : le bide, ou ce qu’on ne vous dit pas pour que ça marche !

Le magnésium dans le corps se répartit de la manière suivante :

  • 65 % du magnésium se trouve dans les os (et oui, il n’y a pas que du calcium !),
  • 34 % se trouve dans les cellules,
  • 1% se trouve dans le sang.

Première constatation : le dosage du magnésium sanguin est totalement burlesque. Il ne révèle pas grand-chose puisque la majeure partie du magnésium est ailleurs ! Il serait nettement plus judicieux de doser son taux dans les cellules (dosage érythrocytaire du magnésium). Mais ce test n’est jamais prescrit. Et il en va de même pour toutes les autres constantes : on observe le sang, mais ce qui se passe dans les cellules est relégué au second rang (cas classique des métaux lourds qui n’apparaissent pas dans le sang, mais qui se stockent dans les cellules). Quant au magnésium osseux, il ne peut pas se doser3.

Deuxième constatation : on a vite fait de saturer le sang en magnésium puisqu’on ne peut pas en mettre beaucoup ! Et c’est ce qui passe au fil des jours. Le magnésium pénètre rapidement dans le sang, mais sa biodisponibilité (capacité à entrer dans les cellules) est faible. Ainsi, en quelques jours, le sang se voit surchargé en magnésium. Il ne fait alors plus effet.

Comme j’allais le découvrir plus tard, d’autres détails sont surprenants. Si je devais le faire exprès, je ne ferai pas mieux pour que ça ne marche pas. Bien-sûr, quand la prise de sang ne révèle pas de carence et qu’une petite cure de magnésium n’apporte rien, voire même le contraire, on a vite fait de jeter le remède aux oubliettes, d’autant que la médecine ne lui accorde guère d’importance comparé aux éloges faites pour le calcium et les produits laitiers (gros mensonges d’ailleurs…). Mais il suffit de s’intéresser un peu à cet oligo-élément pour se rendre compte de sa portée et de sa valeur. S’il y en a autant dans les os et les cellules, ce n’est pas un hasard.

Le véritable rôle du magnésium

Le magnésium participe à plus de 300 réactions métaboliques3, mais nous pouvons synthétiser tout cela en deux rôles majeurs :

1 – Un dépolluant

Il est possible de considérer le magnésium comme un antidote des déchets dans le corps. Chaque fois que l’organisme produit ou est soumis à des toxines, il puise dans ses ressources magnésiques pour les évacuer. Ce qui explique pourquoi  80% de la population en serait en carence, puisque nous vivons dans un environnement moderne extrêmement pollué (colles, peintures, additifs, etc.).

Le stress produit beaucoup de toxines dans la mesure où le corps est placé sous tension pour y réagir. On pompe donc dans les ressources et les cellules sécrètent pas mal de polluants. Notons que n’importe quelle production hormonale devient elle aussi un polluant dès lors que l’organe cible ait été activé. Le foie est alors obligé de dégrader ce qui reste, comme des confettis que l’on balaie après la fête. Ceci est considéré également comme un stress, parce qu’il mobilise des resources pour dégager ces résidus.

2 – Le bouton OFF

Le magnésium est cul et chemise avec le calcium. Pour se contracter, le muscle a besoin de calcium. Il permet le spasme. Pour se relâcher, le calcium échange sa place avec le magnésium. Nous avons ici affaire à un bouton ON/OFF, ou Action/Repos, rendu possible par le Calcium et le Magnésium. Sans magnésium, le bouton reste activé en position ON. Le corps reste en mode action.

Lorsque ce mode là a été enclenché, seul le magnésium peut le désamorcer. Le magnésium agit en quelque sorte comme un inhibiteur.

Cette double casquette du magnésium explique son importance dans l’organisme, mais aussi pourquoi il est fortement probable qu’un grand nombre de personnes en soit en carence. Plus l’organisme est soumis à des toxines, plus les ressources magnésiques s’amenuisent et moins le corps peut se reposer, parce que bloqué en mode action. S’il ne se repose pas, il ne peut se dépolluer et fabrique encore plus de toxines. Il est pris dans un cercle vicieux, où l’individu voudrait dormir et récupérer, mais il ne peut pas parce qu’il manque la clé : le magnésium.