Malades chroniques : vers une prise en charge moins favorable en 2026 ?

Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale est arrivée pour discussions à l’Assemblée. Il comprend toute une partie qui concerne les malades chroniques. Dans le viseur de l’exécutif, entre autres : les affections longue durée non exonérantes.

Depuis quelques mois, l’exécutif a prévenu. François Bayrou et son successeur, Sébastien Lecronu, sont à la recherche de nouvelles recettes pour renflouer les caisses de l’État et, à défaut, d’économies pour ne pas aggraver le déficit. La copie du budget dévoilée par le Premier ministre nous en apprend plus sur les coupes à venir. Parmi les concernés : les malades chroniques. Ainsi, de nombreuses mesures les concernent, rappelle Les Échos. En premier lieu, le gouvernement souhaite que les participations et franchises sur les médicaments et les consultations soient plus importantes. Une très mauvaise nouvelle, donc, pour les patients souffrant de maladies chroniques, qui multiplient les passages en pharmacie et en cabinet.

En effet, le plafonnement des restes à charge devrait voir leur montant unitaire passer de 2 à 8 euros, quand leur plafond passerait à 100 euros. Concrètement, la facture totale, à l’année, pourrait s’élever à 350 euros, notent Les Échos. En outre, l’Assurance maladie cessera la prise en charge complète des médicaments dits à faible service médical et les cures thermales.

Les ALD non exonérantes dans le viseur

Une autre mesure fait lever de leur chaise les associations de patients : la fin du régime des affections longue durée (ALD) non exonérantes«Dans son rapport Charges et produits 2026, la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) explique une partie de la dynamique d’augmentation des arrêts de travail longs par ceux dont bénéficient les assurés sous le régime d’affection longue durée (ALD) non exonérante», notent les auteurs du projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) dans l’exposé des motifs de l’article 29 qui concerne les ALD. En outre, «les dépenses d’indemnités journalières liées à des ALD non exonérantes représentent, en 2023 selon la CNAM, trois fois celles des personnes en ALD : 3,17 milliards d’euros pour 401 000 arrêts», ajoutent-ils.

C’est pourquoi «il est proposé de supprimer les règles dérogatoires en matière d’indemnités journalières aujourd’hui permises par le régime d’ALD dites non exonérantes». Concrètement, cela signifie que «les assurés atteints d’une affection qui nécessite une interruption de travail d’au moins six mois, mais qui n’est pas reconnue comme une ALD exonérante, se verront appliquer les règles de droit commun en matière d’indemnités journalières», concluent les auteurs du PLFSS.

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