Le comparatif montre immédiatement la différence. En Suisse, Jean atteint 3200 € par mois, alors qu’en France il aurait probablement touché autour de 2000 €. Cette disparité n’a rien à voir avec la performance individuelle, mais plutôt avec la structure du marché du travail et la façon dont la retraite est financée.
Le modèle suisse repose sur la capitalisation, ce qui permet d’accumuler un capital solide au fil des années. En France, le système s’appuie principalement sur la répartition, ce qui limite mécaniquement les montants. Grâce à la prévoyance professionnelle et aux taux de cotisation élevés, le salarié suisse capitalise davantage, même s’il ne vise pas un poste à responsabilité.
Ainsi, traverser la frontière a offert à Jean 1200 € de pouvoir d’achat supplémentaire chaque mois, sans changement de métier ni progression spectaculaire de carrière. Cette réalité explique pourquoi tant de Français envisagent de travailler en Suisse, même pour des emplois proches de ceux proposés en France.
Pourquoi ces écarts persistent malgré des métiers identiques ?
Pour comprendre définitivement cet écart, il faut regarder la philosophie du système suisse. Le modèle encourage l’épargne automatique, ce qui donne un avantage structurel aux travailleurs qui restent dans le pays de nombreuses années. Grâce à un marché du travail plus rémunérateur et à un système de retraite très encadré, les droits montent rapidement.
La France, de son côté, reste attachée à la solidarité intergénérationnelle. Les pensions dépendent des cotisations des actifs, ce qui limite les montants lorsque le nombre de retraités augmente. Ce fonctionnement crée un cadre dans lequel les pensions progressent plus lentement.
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Le cas de Jean illustre parfaitement cette mécanique. Sans changer de métier, sans devenir cadre et sans chercher à maximiser agressivement son épargne personnelle, il atteint une pension qu’un employé français n’obtiendrait qu’en gravissant plusieurs échelons hiérarchiques. Le système suisse, basé sur la capitalisation et des revenus élevés, lui a permis de construire une retraite confortable sans rupture de carrière.
Cette différence explique pourquoi les travailleurs étrangers sont souvent surpris par les montants versés en Suisse. Ce ne sont pas des pensions extraordinaires, mais des retraites cohérentes avec un modèle économique qui encourage l’épargne et valorise fortement le travail salarié.
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