Xavier Fontanet, ex-PDG d’Essilor, l’économiste Patrick Artus et Philippe Pascal, président-directeur général du Groupe ADP ont débattu de comment remettre la France au travail.
Pour sortir la France du marasme politico-économique, Xavier Fontanet, ex-PDG d’Essilor, n’y va pas quatre chemins. « Il faut mettre la France à un régime de Jockey, estime-t-il, en ouverture de la table ronde intitulée « Productivité : Remettre la France au travail ». La sphère publique, représentée par le jockey, est trop lourde pour avancer dans une économie mondialisée. En clair, le coût de notre sphère publique entre dans les prix de revient de nos entreprises. Elle est trop chère et elle les handicape. » Pour cet ingénieur civil de Ponts et Chaussées, la cure doit être sévère avec des mesures radicales présentées dans son dernier livre, coécrit avec Pierre Gattaz, ex-président du Medef, « Gagner plus c’est maintenant ! ».
D’abord, à l’instar de l’Allemagne, il faudrait reculer l’âge de départ à la retraite à 67 ans. Ensuite, ne pas remplacer les fonctionnaires partant à la retraite pour à terme réduire leur nombre de deux millions. Mais cet ex-dirigeant de haut vol, qui se félicite d’avoir parcouru le monde pour y installer des usines, n’est pas pour autant pessimiste sur la capacité des entreprises tricolores à conquérir des marchés. « Nous avons des talents incroyables et on peut performer dans un univers mondialisé », poursuit-il.
Augmenter le taux d’emploi
A ses côtés, l’économiste Patrick Artus, s’inquiète également des conséquences de la faible croissance de notre Produit intérieur brut (PIB) qui n’a été, en moyenne, que de 1 % depuis 2010. Cette dynamique économique passable a des effets négatifs sur le long terme comme la faible progression des recettes fiscales ou encore l’affaiblissement de l’attractivité des territoires pour les investisseurs.
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