Retraites : les députés renversent le Sénat et relancent la bataille budgétaire

Des oppositions vent debout contre la désindexation

La mesure a déclenché une salve de critiques dans l’hémicycle. « La désindexation, c’est la violation de la loi », a dénoncé Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN. Même tonalité chez Les Républicains : « Les retraites ne sont pas un privilège, mais le fruit d’une vie de travail », a rappelé Laurent Wauquiez, appelant plutôt à réduire « la dépense publique ». Du côté de la gauche, la députée socialiste Sandrine Runel a fustigé une « année blanche » qui serait « blanche pour les puissants » mais « noire pour les familles, les jeunes, les retraités et les plus précaires ».

Un déficit social qui se creuse

La suppression du gel alourdit significativement la trajectoire budgétaire. Selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, le déficit de la Sécurité sociale atteindrait 22,5 milliards d’euros en 2026, hors transferts internes entre l’État et les caisses sociales. Une projection qui s’éloigne de l’objectif gouvernemental fixé à 20 milliards.

Face à la fronde parlementaire, le Premier ministre Sébastien Lecornu avait déjà concédé fin octobre être « favorable à regarder » les amendements permettant de maintenir l’indexation des pensions et des minima sociaux.

Prochain rendez-vous : le vote final mardi

Après ces votes successifs, la version remaniée du PLFSS sera soumise au vote solennel de l’Assemblée mardi. Un passage décisif pour le gouvernement, qui doit composer avec une majorité relative et un front parlementaire largement hostile aux mesures d’austérité sociale.

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