Dans la demeure plongée dans le chagrin, les bébés ne parvenaient plus à trouver le repos depuis le départ de leur maman. L’intervention d’une gardienne au parcours obscur, par ses approches apaisantes, dévoila bien davantage qu’une simple aptitude à endormir les enfants.
Le soulagement enfin trouvé
Marc avait tout essayé. Des auxiliaires de puériculture aux baby-sitters les mieux notées, en passant par des coachs en sommeil pour nourrissons : aucune ne tenait plus de quelques jours. Chacune abandonnait en répétant comme un refrain : « Ces enfants ne ferment jamais les yeux ». Éreinté, le père n’était plus que l’ombre de l’homme d’affaires accompli qu’il avait été.
La révélation arriva quand la gardienne de l’immeuble lui mentionna une dénommée Nora.
« Son parcours est inhabituel, concéda-t-elle, mais elle a ce petit quelque chose qui apaise les bébés traversant une période difficile. »
Au bout du rouleau, Marc accepta de la rencontrer. Nora se présenta sans fioritures. Pas de diplôme tape-à-l’œil, pas de références écrites. Mais sa voix était posée, son regard calme, et surtout, elle irradiait une sérénité contagieuse.
Cette nuit-là, elle ne se pressa pas pour prendre les petits dans ses bras. Elle s’assit simplement entre les deux lits et commença à murmurer une vieille chanson, aux mélodies douces et nostalgiques. Peu à peu, les cris s’estompèrent. Les jumeaux glissèrent dans un sommeil profond, une première depuis des semaines.
Marc, stupéfait, regardait la scène depuis le seuil.
— Comment avez-vous réussi ?, demanda-t-il, incrédule.
— Je les ai écoutés, tout simplement, répondit-elle avec humilité. Ils n’attendent pas qu’on les berce, mais qu’on les entende.
Des chuchotements mystérieux dans la nuit
