Chaque matin, bien avant que la première lueur de l’aube ne traverse l’horizon, un homme se lève pour accomplir un travail que beaucoup ne voient plus, mais dont tout le monde dépend. Dans le calme encore endormi de la campagne, il enfile ses bottes, respire l’air frais du matin et se prépare à nourrir des personnes qu’il ne rencontrera jamais, des familles qu’il ne connaît pas, mais auxquelles il offre pourtant une part essentielle de sa vie. Pendant que le monde dort, lui veille sur la terre, sur ses semences, sur le miracle fragile qui deviendra plus tard notre pain, nos fruits, nos repas, nos traditions et nos joies quotidiennes.
Et pourtant, malgré son rôle immense, il avance souvent dans l’ombre. Les longues heures, les saisons imprévisibles, les récoltes capricieuses, le poids des responsabilités… tout cela pèse lourd sur ses épaules, mais personne ne le voit vraiment. Il est ce pilier silencieux qui continue d’avancer, même quand la fatigue le rattrape, même quand la solitude se fait sentir. Parfois, il se demande si son travail est encore reconnu, si quelqu’un réalise vraiment que derrière chaque assiette se cache un être humain qui a donné de son temps, de sa force et de son cœur.
