Et si l’infidélité dissimulait une quête intérieure plutôt qu’une simple attirance extérieure ? Une experte des relations amoureuses révèle comment cette impulsion peut traduire un désir profond de renouer avec son essence personnelle. Découvrez les clés pour comprendre cette dynamique méconnue du couple.
Au cœur de l’infidélité : une quête de soi

L’infidélité est souvent perçue comme le signe annonciateur de la fin d’une relation amoureuse. Pourtant, la psychothérapeute Esther Perel, grâce à son expertise auprès de nombreux couples, remet en cause cette croyance. Elle explique que bien des personnes infidèles ne souhaitent pas nécessairement rompre, mais cherchent plutôt à retrouver une part d’elles-mêmes qu’elles ont perdue en chemin.
L’amour peut persister au sein du couple, mais l’individu peut ressentir un manque : celui de ne plus se sentir vivant, désirable ou pleinement lui-même. L’aventure extraconjugale devient alors une tentative – maladroite certes, mais souvent sincère – de se reconnecter à son identité profonde.
Quand la routine étouffe l’individualité

Esther Perel décrit ce phénomène comme une érosion progressive de l’identité personnelle. Les sentiments sont toujours là, mais noyés dans le quotidien. Les jours se ressemblent, les échanges se limitent à des questions pratiques comme « Qui va faire les courses ? » ou « As-tu pensé à appeler l’électricien ? ». La complicité devient machinale, et la passion s’émousse peu à peu sous le poids des obligations.
Dans cette dynamique, la personne ne se sent pas négligée par son partenaire, mais plutôt effacée à ses propres yeux. Cette situation n’implique pas de faute de l’autre ; c’est une dérive subtile qui menace de nombreux couples sans qu’ils s’en rendent compte.
