Retraite en Suisse : combien touche-t-on après 40 ans de carrière ?

Les travailleurs bénéficient d’un trio solide : une retraite de base appelée AVS, une prévoyance professionnelle capitalisée et une épargne volontaire encouragée. Grâce à ce mécanisme clair et robuste, les salariés cumulent des droits plus importants, surtout lorsqu’ils restent plusieurs décennies dans le pays. De plus, les entreprises suisses participent largement à cette épargne, ce qui aide chaque année à renforcer la future pension.

En observant les statistiques, on comprend vite le décalage. La retraite moyenne suisse atteint environ 1900 CHF, soit autour de 2050 €. À titre de comparaison, la pension française tourne autour de 1500 € nets. Cette différence ne provient pas d’un privilège, mais d’une mécanique transparente : des salaires élevés, des cotisations proportionnelles et une épargne retraite obligatoire.

Le second pilier, qui fonctionne comme une épargne nourrie mois après mois, change radicalement la donne. C’est ce mécanisme qui explique pourquoi tant de pensions suisses semblent supérieures aux retraites françaises, même pour des métiers identiques.

L’histoire de Jean : une carrière complète et une pension surprenante

Pour comprendre ce que rapporte réellement une carrière longue en Suisse, l’expérience de Jean reste parlante. À 66 ans, cet ancien conseiller bancaire a cotisé pendant plus de quarante ans. Il a toujours versé régulièrement à sa retraite de base, à sa prévoyance professionnelle et à une épargne long terme.

Son témoignage intéresse beaucoup de travailleurs frontaliers, car il montre une réalité concrète. Il explique qu’il n’a jamais interrompu ses cotisations et qu’il a régulièrement renforcé sa prévoyance professionnelle. Ce réflexe, très courant en Suisse, amplifie naturellement la pension finale.

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Aujourd’hui, après quatre décennies de carrière, Jean touche environ 3200 € par mois, soit quelque 3000 CHF. Ce revenu résulte d’un cumul cohérent : sa retraite principale, sa retraite complémentaire et le résultat de son épargne.

Pour lui, ce montant n’a rien d’exceptionnel. Il correspond simplement à ce qu’un salarié suisse peut obtenir lorsqu’il cotise de façon continue. Cependant, lorsqu’on compare ce chiffre avec une retraite française moyenne, l’écart surprend. C’est ce décalage qui nourrit de nombreuses discussions entre travailleurs français et suisses.

Cette différence crée un contraste saisissant entre les deux systèmes et montre que les pensions helvétiques ne sont pas des “miracles”, mais l’effet logique d’un modèle basé sur la capitalisation.

Que toucherait Jean s’il avait travaillé en France ? L’écart est frappant

Pour mesurer pleinement l’impact d’une carrière suisse, il faut imaginer ce que Jean aurait reçu s’il était resté en France. Dans le secteur bancaire français, un conseiller client en fin de carrière gagne environ 2500 à 3000 € nets. Malgré les dispositifs d’épargne classiques, ce niveau de salaire entraîne généralement une retraite comprise entre 1900 et 2100 € nets après quarante ans d’ancienneté.

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