Thierry Ardisson est mort à 76 ans des suites d’un cancer du foie

Il était reconnaissable entre mille. Tout de noir vêtu, la voix grave et le regard perçant, Thierry Ardisson a marqué plusieurs générations de téléspectateurs. Il est décédé ce lundi à l’âge de 76 ans, emporté par un cancer du foie. Son épouse Audrey Crespo-Mara et ses enfants étaient à ses côtés jusqu’au dernier souffle. C’est par un communiqué transmis à l’AFP que la famille a confirmé l’information.

Un pionnier provocateur de la télévision

Surnommé « l’homme en noir », Thierry Ardisson n’était pas un simple animateur. Il était un personnage, un créateur, un provocateur. Dès ses débuts dans les années 1980, il s’est imposé avec un style unique, à la fois irrévérencieux et cultivé. Ses émissions étaient des laboratoires télévisuels où la parole se libérait, parfois jusqu’au malaise.

Parmi ses créations les plus marquantes, on retient « Lunettes noires pour nuits blanches »« Rive droite / Rive gauche », et bien sûr « Tout le monde en parle ». Ce dernier, diffusé sur France 2 de 1998 à 2006, a rassemblé des millions de spectateurs chaque samedi soir. Entouré de Laurent Baffie, il y recevait aussi bien des stars que des anonymes, qu’il n’hésitait pas à bousculer avec des questions frontales.

Des phrases chocs et des formats inédits

Thierry Ardisson n’animait pas seulement des émissions, il les pensait comme des œuvres d’auteur. Il créait des formats originaux, imposait des rituels, écrivait ses interviews comme un scénariste. Le mythique « Magnéto, Serge ! » est devenu l’un des gimmicks les plus cultes du petit écran.

Son style verbal, souvent brut, a divisé. Certains le considéraient comme un génie de la télé, d’autres lui reprochaient ses provocations. Pourtant, son exigence, son sens du rythme, et sa capacité à créer l’événement ont influencé toute une génération de producteurs et de présentateurs.

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Sa carrière n’a pas été exempte de polémiques. Il aimait repousser les limites, parfois jusqu’au dérapage. Pourtant, il restait fidèle à une ligne de conduite : offrir un espace de liberté, où la parole – même dérangeante – avait sa place. Il disait souvent qu’il voulait « parler comme dans la vraie vie », et c’est exactement ce qu’il a fait, quitte à choquer.

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